Histoire de la commune de Mazerolles
FORTERESSE DE MAZEROLLES ET DE MANTERESSE
Au IXème siècle, après le mort d’Emenon (comte de Poitiers de 828 à 839, de Périgueux de 845 à 866 et d’Angoulême de 864 à 866, probablement membre de la famille des Guilhelmides et a soutenu les rois Pépin I et Pépin II contre l’empereur Louis le Pieux) en 866, Charles le chauve envoya en aquitaine Vulgrin Ier , un de ses parents, qu’il fit comte d’Angoumois et du Périgord. Vulgrin combattit à son tour les Normands et construisit contre eux les châteaux de Marcillac et de Matha. Le fait mérite d’être mentionné parce que le châtelain reçut le titre vicomtal et fonda une dynastie. Le comte Vulgrin établit sa puissance de telle sorte que le comté d’Angoumois devint héréditaire. Angoulême relèvera ses remparts et la campagne va se hérisser de châteaux forts. Cette nouvelle politique parut être le plus solide barrage contre les derniers raids des pirates.
Dans la région de Montbron, la fondation des forteresses de Mazerolles et de Manteresse pourrait remonter à cette période. Ces dernières ne furent pas édifiées au hasard : construites de part et d’autre de la ligne des crêtes que suivait à cette endroit la voie romaine Limoges-Angoulême.
Manteresse surveille la vallée du coté de Montbron, et Mazerolles, le versant opposé vers Montembœuf. Les deux noms : « Fortalicia Mazerollis et de Manterescas », sont toujours associés dans les textes les plus anciens touchant la châtellenie de Montbron.
À Mazerolles, l’emplacement de la forteresse semble se confondre avec celui de la « Motte », ou du « tumulus », se dressant au cœur du bourg, près de l’église. À Manteresse, les ruines sont représentées par un monticule de pierres et de terre, recouvert d’un bouquet d’arbres fous ou dominent l’aubépine et le cerisier sauvage.
Ces forteresses annoncent déjà la féodalité, ce nouvel ordre politique et social qui se maintiendra du IX ème siècle jusqu’à la fin du Moyen Age.
Aveu de 1363
En 1363, un Aveu (Reconnaissance d’un suzerain par son vassal ou d’un vassal par son suzerain.), décrit le début de cette souveraineté.
La Seigneurie de Mazerolles
Au Chatelard, sur la voie romaine d’Angoulême à Limoges, à peu de distance du Mas, sur un des points les plus élevés de la chaîne de collines qui occupe une grande partie du territoire, on trouvait les vestiges d’une construction romaine appelée Le Chatelard. C’était probablement une vigie. De ce point , l’œil s’étendait sur un immense horizon. Le propriétaire du champ, fort peu soucieux de ce vieux mur qui gêne son labour, s’est lassé dans ses efforts pour le détruire, tellement le ciment de ce petit édifice était dur.
C’était un carré long formant deux pièces d’une inégale grandeur.
Longueur totale : 8 m 60
Largeur : 5 m 60
Épaisseur du mur : 0 m 64
La plus petite pièce, qui n’était sans doute qu’un corridor, avait une largeur de 1 m 50.
Au bourg, derrière l’église, se trouvait également le château de Mazerolles. Il appartenait à Robert Carye, chevalier, seigneur de Mazerolles et à son épouse Françoise Sauzet, à la fin du XVIIème. Après la révolution, il est devenu le siège d’une exploitation agricole. Il est tombé en ruines et il ne reste aujourd’hui que quelques parties de dépendances, dissimulées dans la végétation.
Le château se trouve à proximité d’une motte féodale, citée en 1273 dans le Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évèque d’Angoulème . Robert de Montbron rend hommage pour ses possessions, excepté le fortalicium de Mazerolles.
Raymond de Magnac, écuyer, seigneur de Mazerolles, aurait usurpé ce titre en 1669.
Extrait de « Châteaux, manoirs et logis de la Charente » d’Association Promotion Patrimoine :
Vous pouvez également retrouver des documents historiques sur la commune en vous rendant sur le site des archives départementales:
https://archives.lacharente.fr/
Différents recueils ont servis de référence pour les informations apportées sur le site :
Montbron en Charente – Jean Marie DENIS
Les églises de France – Jean GEORGE
Statistique monumentale de la Charente – J.H.MICHON
Les Seigneurs de Montbron et leurs Alliés – Jean Marie DENIS